Aussage des Fairtrade-School-Beauftragten Marc Gilniat "Enseignant Vie und Société" im Lycée Privé Emile Metz

"D’Zukunft soll dem fairen Handel gehéieren, engem fairen Ëmgang vun äis Mënsche matenaner a mat der Natur, enger gerechter Welt, déi net duerch Sträit a Konflikter, mee duerch Dialog a Bezéiunge gepräägt ass. Dobäi läit d’Zukunft besonnesch och an den Hänn vun deene jonke Leit, déi sech an eise Schoulen op mar virbereeden. De Projet “Mir sinn eng Fairtrade School” huet äis am LPEM viru 4 Joer eng ideal a gutt encadréiert Méiglechkeet ginn, fir eis Schoulgemeinschaft an hirem soziale Bewosstsinn ze stäerken. Besonnesch de Restaurant scolaire huet sech virbildlech op de Projet Fairtrade School agelooss a seng Offer ganz dem fairen Handel, der Nohaltegkeet an och dem gesonden Iessen ugepasst.
Des Weidere kréien eis Schüler d’Wäerter vum fairen Handel iwwert ee Fairtrade-Moieskaffi am Ufank vum Joer, iwwert Coursen zum Thema Konsum a Gerechtegkeet, iwwert uspriechend Workshoppen an Ausstellungen, déi Fairtrade Lëtzebuerg ubitt, iwwert Impulser zum Akaf vu Schockela... ëm Chrëschtdag, Ouschteren oder aner Feierlechkeeten dank dem LPEM-News Channel, iwwert e Fairtradestand an d’Fairtrade News vermëttelt.
Et geet dem LPEM drëms, mat anere Fairtrade Schoulen a Gemengen zesummen fir de gerechten Handel anzestoen. Als Schoul geet et äis ëm déi sozial Opklärung, déi Fairtrade Lëtzebuerg mat hirem flotten an ofwiesslungsräiche Projet “Mir sinn eng Fairtrade School” erméiglecht." - Marc Gilniat
Erfahrungsbericht zur Studienreise nach Indien - Elisabetta Di Salvatore, Europäische Schule Luxemburg II

« Un fil subtil qui m'emmène de Mamer jusqu'à Indore et Umbergaon, en Inde, en suivant la filière du coton Fairtrade. En novembre, j'ai eu la chance de participer à un voyage d'études en Inde pour connaître la filière du coton. Pour moi, étant engagée depuis 10 ans à l'école européenne Lux II sur le projet « Fairtrade School », c’était une occasion particulière.L’Inde est un pays fascinant, mais qui présente aussi de grands contrastes. Dans notre école, nous parlons de valeurs à transmettre à nos élèves, mais je me suis rendue compte que souvent, il ne s’agit que de la théorie ; en pratique, quand nous demandons une action, elle est souvent conditionnée par nos habitudes et par le coté économique. L’objectif de ce voyage était de comprendre la complexité de l’industrie textile, de rencontrer les producteurs et les travailleurs et de découvrir l’impact que cette industrie a sur l’environnement, la société, et l’économie. Nous nous sommes rendus dans les champs de coton, nous avons assisté à la récolte manuelle du coton, rencontré un ingénieur agronome qui forme les producteurs sur les dangers de l’usage des pesticides et comment passer à une agriculture biologique et durable. Nous avons visité une école construite avec la prime Fairtrade et qui donne la possibilité aux enfants du village de pouvoir accéder à l’éducation. La partie la plus intrigante était aussi de visiter les usines qui travaillent avec du coton Fairtrade, d’apprécier la méticulosité des ouvriers dans les contrôles pour avoir un produit de haute qualité. Le travail à l’usine est certes difficile mais tous les travailleurs ont un contrat de travail, ils sont bien encadrés et ont de bonnes conditions de vie. J’ai eu le sentiment, surtout, qu’ils ne sont pas exploités. Je porterai dans mon cœur l’engagement des personnes rencontrées, pour tout mettre en œuvre et avoir un impact mineur sur l’environnement.
L’un des moments les plus émouvants a été la rencontre avec Sona Rajesh Bawji, une femme qui travaille dans l’usine certifiée Fairtrade Purecotz. Elle a raconté qu’en tant que femme, même si elle travaille 8 heures dans une usine, elle doit en premier lieu s’occuper de sa famille. Le moment le plus émouvant était quand nous sommes repartis de chez-elle, elle m’a serrée fort à elle, on voyait dans ses yeux la joie de connaître des étrangers et de partager son quotidien. Avant de partir pour l’Inde je n’avais aucune idée du grand travail et des enjeux qu’il y a derrière un t-shirt. Il y a 300 étapes entre la petite graine de coton qui est semée tous les ans et le T-shirt que nous portons. Nous tous, avant d’acheter des vêtements, nous devrions nous poser une simple question : qui va payer ? Si ce n’est pas moi, ce seront les laboureurs dans les champs, les ouvriers des usines, l’environnement : à réfléchir !!!! » - Elisabetta Di Salvatore